Le berger devenu vert

Le matin, très tôt, béret sur la tête et casque sur le béret, le chien dans le sac à dos, il enfourchait sa motocyclette. Étrange silhouette longiligne qui filait, rehaussée de ces couvre-chefs superposés, avec la tête de son chien qui sortait du sac à dos. C’était Joseph, le berger de la soulane, qui partait voir ses moutons. Une fois gravi le large chemin, il lui fallait pousser la motocyclette pour arriver au paradis. Son univers : la bergerie, les prés et la forêt claire étaient là .....


Le 

passage

 
L’homme était parti très tôt ce matin. À la nuit, il avait quitté la ferme où on le cachait depuis quelques jours. Il voulait fuir, partir. On lui avait dit que ce n’était pas une bonne idée. Mais il était parti. 
Une dernière fois, il avait soupé avec la mère et le fils, donné un peu d’argent. Après de courts adieux et quelques heures de sommeil, il avait pris le chemin. Au début, cela montait peu, puis ce fut plus raide à travers de petits arbres. Au lever du jour, il était dans la grande forêt de hêtres et la neige tombait doucement .....

L'histoire de Peyo et de Linette

 

Le village se tenait au creux de la vallée. En remontant par la route, on ne remarquait rien de particulier. En fond, des montagnes, belles, comme des montagnes. Après avoir passé les premières maisons, on arrivait sur la place, belle, elle aussi, avec son église et ses vieux ormeaux. Tout était calme et beau. Une fois quitté le village et pris les sentiers, cette impression de calme et de beauté perdurait .....

Le baron de Mig-Amount

 

Après le dernier village de la belle vallée, la route continuait de grimper. Elle montait en lacets sur le versant. Étrange impression. Elle semblait se frayer un passage dans une inextricable forêt d’hôtels et d’appartements de luxe jusqu’au milieu du versant. Puis, libérée des constructions, la route arrivait au col et disparaissait derrière la montagne. Mais les constructions n’avaient pas dit leur dernier mot, comme pour attraper le fin ruban de bitume ..... 

Chut! Papy marche.

 

Lucien était un enfant qui aimait courir et jouer au foot. Pendant les vacances, toute la journée, il courait un ballon dans les bras. De temps en temps, il posait son ballon et tapait contre le mur du garage. Sans surprise, le ballon revenait dans ses pieds. Cela durait parfois longtemps, mais au bout d’un moment, l’enfant se lassait. Alors doucement, passant la porte de la maison, il écoutait. S’il entendait des ronflements réguliers se mêler au son de la radio, il faisait demi-tour : Papy dormait .....